Proclamée par l’UNESCO en 2015, la Journée Internationale pour la Conservation de l’Ecosystème des Mangroves (JICEM), célébrée chaque 26 juillet, vise à sensibiliser l’opinion mondiale sur l’importance des mangroves, ces écosystèmes côtiers à la fois riches en biodiversité et essentiels à la résilience climatique des communautés. Souvent négligées ou surexploitées, les mangroves jouent pourtant un rôle crucial dans la protection des littoraux, la séquestration du carbone, la reproduction de nombreuses espèces aquatiques et les moyens de subsistance des populations riveraines. Cette journée vise à rappeler l’urgence d’agir face aux menaces qui pèsent sur elles : pollution, déforestation, urbanisation non maîtrisée et à promouvoir des modèles de gestion durable et inclusive. Dans le cadre du Projet Résilience des Mangroves, piloté par la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC) avec l’appui technique de la FAO, la commune de Grand-Popo a été le théâtre d’une célébration marquante de l’édition 2025 de la JICEM. Partenaire actif du projet, BEES ONG a pris part aux différentes activités organisées les 25 et 26 juillet.
La première journée a été consacrée à un panel scientifique de haut niveau, tenu sur le thème : « Dynamique des écosystèmes de mangroves et alternatives pour une meilleure résilience des communautés ». Ce panel a réuni des chercheurs, docteurs et experts de la conservation, des ONG partenaires, dont BEES ONG, des groupements de femmes, des représentants des Associations Communautaires de Préservation de l’Environnement (ACPE) et les Associations des Aires Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB). Les échanges ont permis de décortiquer les enjeux écologiques, sociaux et économiques liés aux mangroves et de co-construire des pistes de solutions durables, centrées sur l’inclusion communautaire, l’éducation environnementale et la promotion d’activités alternatives non destructrices.
À la suite du panel, la cérémonie officielle de lancement de la journée s’est déroulée en présence de hautes personnalités, notamment : la Directrice de Cabinet du Ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT), Mme Jeanne Adanbiokou Kakpo ; le Maire de la commune de Grand-Popo, M. Jocelyn Ahyi ; le Représentant du Représentant Résident de la FAO, M. Bio Yérima Sanni. Le lancement a été marqué par la remise du Plan Communal de conservation des mangroves 2026-2030 au Maire ; la remise de certificats de mérite à plusieurs acteurs, dont BEES ONG, saluée pour son action sur le terrain et des prestations artistiques et une animation vibrante par les élèves du club environnemental d’Agoué.
La seconde journée, le 26 juillet, a débuté par une marche verte de 7km, animée par un groupe de fanfares et ponctuée de pauses sportives et de sensibilisations communautaires. Partant du centre-ville jusqu’au site de Gbècon, le cortège a mobilisé habitants, autorités locales, jeunes et associations autour d’un message clair : marcher pour protéger, planter pour restaurer. La marche s’est achevée par une activité de reboisement, avec la mise en terre de plants de mangrove pour renforcer les zones de forêts côtières. En marge des deux journées, une foire d’exposition a mis à l’honneur les produits issus des activités génératrices de revenus des coopératives locales féminines, qui ont su développer des solutions économiques durables, sans pression sur les mangroves. Les deux journées de célébration à Grand-Popo ont permis de renforcer la sensibilisation, d’honorer les acteurs engagés, de favoriser le dialogue entre science et pratique et surtout, de poser des actes concrets en faveur de la restauration écologique. Pour BEES ONG, cette mobilisation s’inscrit pleinement dans sa mission de protection de la biodiversité, de promotion de l’éducation environnementale et d’appui aux initiatives locales durables.